dimanche 18 février 2024

Le temps d'un rayon de soleil

Le temps d'un rayon de soleil 

Comme chaque année, les crocus (et d'abord les très fins "crocus botaniques") annoncent le printemps.
Même si les températures sont anormalement douce, il leur faut un rayon de soleil pour s'épanouir, et surtout pour amener les "abeilles". 
 
ALBUM PHOTO ICI 

En ce début de saison, on voit des abeilles domestiques (il y a plusieurs apiculteurs dans la région), de plusieurs souches.

Si la production massive préfère une variante hautement sélectionnée et standardisée (Buckfast), une initiative de la région de Chimay essaie de protéger la variété locale (l'abeille européenne typique, localement appelée abeille noire), avec même des zones de reproduction privilégiées (étangs de Virelles) 

En cette mi-février, avec peu d'autres ressources (tout comme en fin d'année, avec les seules fleurs du lierre) , les espèces se mélangent.
Plus tard, le colza monopolisera les abeilles domestiques, et les fruitiers devront compter sur les abeilles solitaires, les bourdons, et d'autres butineurs moins organisés pour les grandes étendues. 

On trouve ainsi abeilles noires, des abeilles "sélectionnées", mais aussi des bourdons ...





vendredi 2 février 2024

Quelle vision ? Quelle représentation?

 Quelle vision ? Quelle représentation? 

 
Dies Irae ? 
On croit parfois que la photographie donne une vision "objective", mais c'est difficilement compatible avec ...notre propre système visuel. 
L'image que nous "voyons" n'est pas directement ce qui se trouve (à l'envers) sur la rétine. En fait, seul le centre de celle-ci offre une bonne résolution, et c'est une reconstruction cérébrale qui nous donne l'impression d'un grand champ visuel à haute définition.
Outre cela, le cerveau s'adapte à de grands écarts de luminosité, ainsi qu'à des sources d'éclairage très différentes. Une fraise comporte des feuilles vertes, une peau rouge, des graines jaunes que nous la regardions en lumière du jour ou à la bougie (très jaune si on la contraste à une fenêtre en plein jour). 
Diverses parties de la rétine ont des sensibilités différentes, (si on veut avoir une bonne vision la nuit, il faut une période d'acclimatation à l'obscurité). 
Mais surtout, ce sont les supports sur lesquels nous visualisons les images qui diffèrent très fort. Entre un écran moderne rétro-éclairé, un écran de cinéma et une feuille de papier brillante, ou matte il y a chaque fois une perte énorme dans le rapport entre la zone la plus claire et la plus sombre (ce qu'on appelle en jargon "dynamique").
Déjà à la prise de vue, les appareils photos (numériques mais déjà au niveau argentique) opèrent une certaine "compensation".

Un rendu "perceptif" devrait viser à reproduire ce que l'on a vu, en prenant en compte la distorsion introduite par le support.
Dans l'exemple ci-dessous, lorsque je regarde une gangue de glace sur une brindille dans l'ombre du bois, avec en arrière plan un jeu du soleil d'hiver dans les branches, je m'adapte pour voir les détails de la glace. 

 
Une technique (qui reste rigoureuse dans la mesure où elle n'inverse pas l'ordre des niveaux d'éclairages) est nommée HDR
(grand intervalle dynamique). A terme, elle s'imposera pour tenir compte de la dynamique croissante des écrans, mais en termes d'impression, elle se contente de comprimer les intervalles lumineux sans détails  pour garder un meilleur contraste là où il est nécessaire. 
Voici donc 2 scènes (3 images) à mettre en contraste avec l'article précédent.
"De glace et de feu"
"Dies Irae"
 
Au niveau de la prise de vue, cela peut nécessiter de prendre plusieurs clichés avec l'objectif plus ou moins ouvert, mais souvent, il suffit d'utiliser le mode "RAW" qui, à la différence du mode standard, enregistre toute la réponse du capteur. (une image "RAW" peut équivaloir à 4 ou 5 images JPEG) .