Un article en profondeur...de champ
Non, il ne s'agit pas de profondeur philosophique, mais simplement de profondeur de champ!
Paradoxalement, lorsque l'on prend des vues "macro", un appareil coûteux présente souvent moins de "profondeur de champ" (étendue de la zone de netteté) qu'un appareil avec petit capteur, en particulier un smartphone.
Il ne s'agit pas que d'apparences, mais il faut aussi s'entendre sur les définitions.
Lorsqu'on parle de "profondeur de champ", on veut souligner que lors d'une prise de vue, seule une zone est "nette".
S'il s'agit d'un paysage, voire d'un portrait en pied et que la zone de netteté s'étend de 2m à l'infini, qu'importe ...mais en macro, la zone de netteté peut n'être que de quelques, voire de fractions de millimètres.
S'il s'agit d'un paysage, voire d'un portrait en pied et que la zone de netteté s'étend de 2m à l'infini, qu'importe ...mais en macro, la zone de netteté peut n'être que de quelques, voire de fractions de millimètres.
En fait, la zone "parfaitement au point" se réduit à une plan d'épaisseur...nulle, mais comme la résolution du capteur est réduite, les plans voisins seront du même niveau de qualité..
Au plus la résolution du système est élevée, au plus on pourra agrandir ...et constater que les plans avant et arrière sont flous.
En outre, pour avoir la plus grande résolution possible, il faut une très grande ouverture ...c'est-à-dire une profondeur de champ quasi nulle.
Au plus la résolution du système est élevée, au plus on pourra agrandir ...et constater que les plans avant et arrière sont flous.
En outre, pour avoir la plus grande résolution possible, il faut une très grande ouverture ...c'est-à-dire une profondeur de champ quasi nulle.
Par une sorte de judo mathématique, cette propriété est en fait mise à profit par le "stacking" : on prend une grande quantité de photos avec une profondeur de champ très faible et une résolution élevée, puis on confie à un ordinateur de sélectionner les parties nettes et de les assembler.
Projet parfait pour une journée de pluie. J'avais été frustré par la difficulté de reproduire la structure très fine, et largement "3D" de la fleur de chicorée, voici maintenant le résultat (combinaison de 60 photos prises sur pied, en intérieur, pour éviter le vent!)
En fait, la technique est très proche de la tomographie médicale (scanner) , et de diverses techniques microscopiques.
D'ailleurs l'excellent logiciel utilisé ici (je n'ai pas l'habitude de citer des marques, mais il s'agit ici d'un outil académiques et gratuit) est fait par un microscopiste (le site comprend des "tutos" très bien faits en anglais).
http://www.picolay.de